Pour Jules Renard
"Je défie tout ce qui est beau, vivant et simple, de ne pas m'impressionner."


Jules Renard illustré par Pierre Bonnard





Les oies (Bonnard)


L'oie qui ne peut pas jouer de sa trompette sans la casser tout de suite.

(Journal, 20 juillet 1906)



Jules Renard (Bonnard)


Mon pays, c'est où passent les plus beaux nuages. (Journal, 10 mars 1895)




Du panache ! du panache ! oui, sans doute ; mais, mon petit ami, ce n'est pas là que ça se met.

(Histoires naturelles)



Le lézard (Bonnard)

Le mur : Je ne sais quel frisson me passe sur le dos.

Le lézard : C'est moi.

(Histoires naturelles)



L'escargot (Bonnard)


Il se promène le plus qu'il peut, mais il ne sait marcher que sur sa langue.

(Histoires naturelles)










Les boeufs (Bonnard)


Bœufs. Leurs cornes leur sortent du front comme deux belles pensées.

(Journal, 20 avril 1901)




Village (Bonnard)


Les cloches habitent l'air comme les oiseaux.




Deux arrosoirs (Bonnard)


Les fleurs : Fera-t-il soleil aujourd'hui ?

Le tournesol : Oui, si je veux.

L'arrosoir : Pardon, si je veux, il pleuvra, et, si j'ôte ma pomme, à torrents.

(Histoires naturelles)



La pie (Bonnard)


Quant à la pie, elle n'est pas loin. Elle sautille, à pieds joints, par terre, puis de son vol droit et mécanique, elle se dirige vers un arbre. Quelquefois elle le manque et ne peut s'arrêter que sur l'arbre voisin. Solitaire et commune, on ne rencontre qu'elle le long de la route. En habit du matin au soir, c'est notre oiseau le plus français.

(Le Vigneron dans sa vigne)




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